Découvrez comment la scène électro exploite les jeunes artistes (DJs, vidéo,RP) en profitant de leur talent sans les rémunérer équitablement.
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La scène techno, autrefois symbole d’innovation et de communauté, est aujourd’hui confrontée à une réalité préoccupante : l’exploitation des jeunes artistes. Malgré la croissance exponentielle et la rentabilité de cette industrie, de nombreux talents émergents se retrouvent sous-payés ou non rémunérés, souvent sous couvert de “visibilité” ou d’opportunités futures.
Nos “HOT TAKE” ont pour but d’engager la conversation et de stimuler le débat. Ils ne sont pas des vérités absolues sur la scène électronique.
Les DJs : le mirage de la visibilité
Nombreux sont les DJs débutants qui acceptent de jouer gratuitement ou pour une rémunération dérisoire, attirés par la promesse de partager la scène avec leurs idoles. Cependant, si un club peut payer un headliner plusieurs dizaines de milliers d’euros, il devrait pouvoir offrir un cachet décent aux artistes qui ouvrent la soirée. Travailler sans compensation adéquate non seulement dévalue leur talent, mais perpétue également un système inéquitable.
Les concours de DJs : opportunité ou exploitation ?
Les concours de DJs, fréquemment organisés par des festivals pour dénicher de nouveaux talents, peuvent sembler alléchants. Mais lorsqu’aucune rémunération n’est proposée, ces événements profitent du travail gratuit de jeunes artistes tout en générant des revenus grâce à la billetterie. Une véritable reconnaissance du talent devrait s’accompagner d’une juste compensation.
Les médias et le travail non rémunéré
Certains médias, notamment sur les réseaux sociaux, sollicitent photographes et vidéastes sans les rémunérer, tout en facturant des services à de petits collectifs ou clubs émergents. L’argent ainsi perçu devrait en partie revenir aux freelances dont le travail est essentiel à la promotion de ces événements. La visibilité ne paie pas les factures, et le crédit sans compensation financière est insuffisant.
Les bénévoles en festival : des responsabilités sans salaire
Les festivals dépendent souvent de bénévoles pour des postes à haute responsabilité, évitant ainsi de salarier des professionnels qualifiés. Si le bénévolat est une belle manière de soutenir la scène, il ne doit pas servir d’excuse pour exploiter des individus en quête d’expérience. Une distinction doit être faite entre les tâches bénévoles occasionnelles et les rôles nécessitant une expertise spécifique.
Les journalistes non rémunérés : une pratique préoccupante
Envoyer des journalistes couvrir des festivals ou des clubs sans les payer, sous prétexte que l’expérience est enrichissante, est inacceptable. Leurs compétences rédactionnelles et analytiques ont une valeur qui mérite reconnaissance et rémunération, indépendamment de la taille ou de la notoriété du média pour lequel ils travaillent.
Les jeunes professionnels des relations publiques et l’exploitation insidieuse
Recruter de très jeunes responsables des relations publiques, parfois à peine majeurs, en les rémunérant par des avantages en nature ou un accès privilégié aux coulisses, soulève des questions éthiques. Lorsque ces jeunes sont potentiellement vulnérables, cette pratique devient d’autant plus problématique, flirtant avec l’abus.
Connaître sa valeur et revendiquer ses droits
Il est essentiel que les jeunes artistes et professionnels de la scène techno reconnaissent la valeur de leurs compétences. Accepter des conditions inéquitables perpétue un système d’exploitation qui profite aux plus puissants. Une rémunération juste et le respect du travail fourni ne devraient pas être négociables, mais constituer la norme dans une industrie qui ne cesse de prospérer.
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ENGLISH : How the Techno Scene Exploits Young Artists
The techno scene, once a beacon of innovation and community, now faces a troubling reality: the exploitation of young artists. Despite the exponential growth and profitability of this industry, many emerging talents find themselves underpaid or unpaid, often under the guise of “exposure” or future opportunities.
Our ‘HOT TAKES’ are meant to spark conversation and stimulate debate. They are not absolute truths about the electronic scene.
DJs: The Illusion of Exposure
Countless novice DJs agree to perform for free or for meager compensation, enticed by the prospect of sharing the stage with their idols. However, if a club can afford to pay a headliner tens of thousands of euros, it should be able to offer a decent fee to the artists opening the night. Working without adequate pay not only devalues their talent but also perpetuates an unfair system.
DJ Contests: Opportunity or Exploitation?
DJ contests, frequently organized by festivals to unearth new talent, may seem appealing. But when no remuneration is offered, these events capitalize on the free labor of young artists while generating revenue through ticket sales. Genuine recognition of talent should be accompanied by fair compensation.
Media Outlets and Unpaid Work
Some media platforms, especially on social networks, solicit photographers and videographers without paying them, even as they charge fees to small collectives or emerging clubs. The money collected should partly compensate the freelancers whose work is crucial for promoting these events. Exposure doesn’t pay the bills, and credit without financial compensation falls short.
Festival Volunteers: Responsibilities Without Pay
Festivals often rely on volunteers for high-responsibility positions, sidestepping the need to hire qualified professionals. While volunteering is a commendable way to support the scene, it should not serve as an excuse to exploit individuals seeking experience. A clear distinction must be made between occasional volunteer tasks and roles that require specific expertise.
Unpaid Journalists: A Worrying Practice
Sending journalists to cover festivals or clubs without pay, under the pretense that the experience is rewarding, is unacceptable. Their writing and analytical skills have value that deserves recognition and remuneration, regardless of the size or prominence of the media outlet they represent.
Young PR Professionals and Insidious Exploitation
Recruiting very young public relations professionals, sometimes barely adults, and compensating them with in-kind benefits or backstage access raises ethical concerns. When these youths are potentially vulnerable, this practice becomes even more problematic, verging on abuse.
Knowing Your Worth and Asserting Your Rights
It’s crucial for young artists and professionals in the techno scene to recognize the value of their skills. Accepting unfair conditions perpetuates an exploitative system that benefits the powerful. Fair pay and respect for the work provided should not be negotiable but rather the standard in an industry that continues to thrive.
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