Pourquoi l’ADE vaut le détour si vous êtes DJ, professionnel ou raver (spécial frenchies)

Avant toute chose, une précision importante : nous sommes partenaires de l’Amsterdam Dance Event depuis plusieurs années. Mais cet article n’est pas sponsorisé, et ne l’a jamais été. Ce qui suit n’est motivé que par l’envie de partager ce qui nous semble être l’un des événements les plus riches, les plus ouverts et les plus stratégiques de la scène électronique mondiale.

Ce qu’est l’ADE

L’ADE, pour Amsterdam Dance Event, est bien plus qu’un festival. C’est un écosystème temporaire, un carrefour international où se croisent chaque automne DJs, managers, promoteurs, journalistes, labels, clubs, activistes, développeurs et, bien sûr, le public.

Pendant cinq jours, Amsterdam se transforme en capitale mondiale de la musique électronique. Des conférences, panels, projections, workshops et showcases y ont lieu dans des dizaines de lieux. Le soir venu, la ville devient une immense fête déployée entre clubs, théâtres, squats, hangars ou galeries, du mercredi au dimanche.

Pour les professionnels du secteur

Si vous êtes journaliste, agent, promoteur, manager ou label, l’ADE peut être un tournant. Il faut toutefois distinguer les ambitions nationales des ambitions internationales. Pour un développement en France, on recommande plutôt la Paris Electronic Week, qui remplit très bien cette fonction. Mais si vous cherchez à nouer des liens au-delà des frontières, c’est l’ADE qu’il vous faut (on vous conseille de faire les deux en revanche, car le marché français est TRES spécial…)

Le Pro Pass donne accès à une base de données exhaustive, intuitive et précieuse. Elle permet d’envoyer des messages directement aux professionnels présents, d’organiser des rendez-vous, de découvrir de nouveaux projets et de repérer les bons interlocuteurs dans une logique de stratégie à long terme. Avec un peu de méthode, il est possible de caler plus de dix rendez-vous par jour.

Nos conseils : bloquez vos rendez-vous les mercredi et jeudi. Ce sont les jours où les agendas sont les plus fiables. À partir du vendredi, les discussions se diluent souvent dans les soirées, beaucoup de rendez-vous sont reportés ou annulés. Préparez un pitch clair, sobre, direct. Évitez les effets de manche. Soyez précis sur ce que vous attendez de la rencontre : une collaboration, un feedback, une introduction ? La clarté est une monnaie rare.

Si vous êtes journaliste, vous ne repartirez pas bredouille : l’ADE est une mine d’or à interviews, prises de parole et moments intimes avec des artistes souvent inaccessibles le reste de l’année.

Pour les DJs

L’ADE n’est pas une foire aux bookings. Si vous y allez dans l’espoir d’être repéré par un booker de club ou festoche en lui tendant votre clé USB, vous serez probablement déçu. Mais cela ne veut pas dire que l’événement n’a rien à vous offrir.

Si vous êtes en quête d’un management, d’un label étranger ou d’une équipe à même de vous accompagner sur le long terme, c’est le bon endroit. Il y a certains échanges qui peuvent aussi être fertiles en marge des événements officiels, autour d’un café, au détour d’un after ou dans les moments d’attente.

Montrez-vous, soyez curieux, mais ne forcez rien. Il est aujourd’hui impossible pour les professionnels de répondre à toutes les sollicitations. Mieux vaut une vraie rencontre qu’une centaine de DM envoyés dans le vide.

Pour les ravers

Vous aimez la fête ? Vous aimez aussi réfléchir à ce qu’elle raconte, à ce qu’elle pourrait être ? L’ADE est probablement l’un des meilleurs endroits au monde pour expérimenter tout cela à la fois.

Les conférences sont riches, critiques, ouvertes sur des sujets allant de l’écologie à la santé mentale en passant par la diversité, les transformations des scènes locales, ou la technologie. Les néerlandais, pionniers dans bien des domaines, présentent des innovations audacieuses sur les questions de durabilité, de design de clubs ou d’inclusivité.

La fête, elle, est protéiforme : grands clubs institutionnels, micro-salles confidentielles, festivals diurnes, soirées expérimentales, formats hybrides mêlant musique, art contemporain, performances immersives…

C’est aussi un moment singulier dans l’année : celui de la fin de saison. On y croise des professionnels plus détendus, des artistes plus accessibles. Toute la ville vibre en jaune et noir, les couleurs de l’événement. C’est une parenthèse intense, exigeante, parfois déconcertante, mais toujours stimulante.

Pourquoi on y retourne

Parce que l’ADE réussit chaque année à réconcilier les enjeux artistiques, économiques et sociaux de notre scène. Parce qu’on y fait des rencontres. Parce qu’on y installe un studio où l’on tourne des interviews et des DJ sets en direct pour Clubbing TV. Parce que c’est un événement où l’on se sent à la fois raver, pro, curieux et vivant.