La musique électronique sort de son garage. Longtemps associée seulement à la nuit,  elle investit désormais les arènes les plus officielles du sport. De la chorégraphie virale de Fitness d’Eric Prydz en 2004,  à la performance techno industrielle en patinage artistique, le sport fait rayonner l’électro. 

Si la musique électronique infuse progressivement dans l’univers du sport, certains moments iconiques ont contribué à installer cette alliance dans l’imaginaire collectif. Impossible de ne pas citer le clip Call on Me d’Eric Prydz (qu’on a tous eu dans la tête à un moment), devenu culte pour sa chorégraphie ultra stéréotypée d’un cours d’aérobic. Si la parodie flirte avec le kitsch, elle fait le lien évident entre musique et mouvement.

Le corps et la machine 

Au-delà du rythme et de l’énergie, la musique électronique agit puissamment sur les fonctions cognitives. La répétition, les montées progressives, les textures et les perceptions qu’elle procure sont un levier pour moduler l’attention du sportif. Elle vient favoriser sa concentration en modifiant son état de conscience, et donc booster sa performance. Selon une étude menée par le scientifique Karageorghis en 1999, les musiques notamment lorsqu’elles sont à tempo moyen et sans parole,   favorisent  l’entrée dans un état de « flow » : ce moment où le sportif est totalement absorbé dans sa performance, sans même sentir l’effort, avec un shot de dopamine dans les oreilles. C’est donc les musiques les plus immersives et transcendantes qui sont les alliées des sportifs.

 

Un parti pris artistique

Si l’électro permet sans doute d’améliorer la performance, c’est surtout un choix artistique fort,  un forme de modernité et une volonté de se démarquer. Dans les sports les plus artistiques, elle vient casser les codes, elle donne une impulsion nouvelle aux artistes  de haut niveau. On peut notamment citer  des patineurs français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron aux championnats d’Europe. Avec une danse sur glace puissante et technique sur une bande-son aux consonances new wave et industriels de BFRND, ils remportent l’argent.

Mais ils ne sont pas les seuls à choisir l’électro pour marquer les esprits, la superstar de gymnastique Simone biles a également performer sur un medley de l’album Hyper Opus  de l’artiste française Calling Mariann à sa plus grande surprise :

« Ma première réaction ça a été d’être ultra choquée et hyper surprise. Je ne m’attendais pas du tout à avoir quelque chose à voir avec les Jeux olympiques en fait », explique-t-elle à BFMTV. 

C’est enfin l’opportunité pour une musique d’une telle richesse de briller à la hauteur de son talent, et de s’institutionnaliser par un vecteur universel et fédérateur qu’est le sport.

https://www.youtube.com/watch?v=kd27azLrhyIhttps://www.youtube.com/watch?v=qetW6R9Jxs4