Dormir ou danser : faut-il choisir ?
Une étude britannique révèle quels festivals vous épuisent (vraiment).
Paru initialement sur MattressNextDay – Rédigé par Barry, Entertainment Guru, avec les conseils de Martin Seeley, expert du sommeil.
On connaît tous ce moment étrange : 10h du matin, les basses cognent encore, vous êtes debout depuis 28h, assis au bord de votre tente en train de mâchonner un reste de sandwich détrempé, avec pour seul projet immédiat de… ne surtout pas dormir, car votre DJ préféré joue dans 2h.
Bienvenue dans la réalité parallèle du festival. Un monde où le sommeil devient une denrée rare, parfois méprisée, souvent sacrifiée.
Et justement, une étude signée MattressNextDay, menée au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis, s’est penchée sérieusement sur la question : où dort-on (le) moins bien en festival ?
UK : Green Man, ou l’art de ne pas dormir
Paradoxalement, c’est le très « good vibes » Green Man, festival écolo niché au cœur du Pays de Galles, qui remporte la palme du sommeil foutu. Seulement 4,07 heures de sommeil par nuit, en moyenne. Le cadre est magnifique, certes, mais il semble que tout le monde préfère veiller autour d’un feu plutôt que piquer un somme.
Plus insolite encore, au Lost Village, ce sont carrément 23 % des festivaliers qui s’endorment… dans des toilettes. Et à Boomtown, ils tombent de fatigue au milieu de la foule. Littéralement.
Mention spéciale à Download, temple du metal, où 65 % des campeurs sont tenus éveillés par des voisins bruyants – parfois très bruyants : 21 % sont réveillés par des ébats sous tente.
Europe : le clubbing sans répit
Du côté du Vieux Continent, la tendance n’est pas plus reposante. À Hellfest ou Primavera Sound, on flirte avec les 20h d’éveil par jour. À Dekmantel, 9 festivaliers sur 10 disent avoir piqué un somme en plein set – mi-amusant, mi-inquiétant.
Et à Open’er (Pologne), 1 personne sur 4 déclare avoir été réveillée par… l’amour (trop) bruyant de ses voisins de tente.
USA : moins de sommeil, plus de folk
Sur le sol américain, le bilan est tout aussi chaotique. Stagecoach, festival country très couru, affiche une moyenne de 4h58 de sommeil sur trois jours. À Camp Bisco, 78 % des participants dorment à même le sol, loin de leur campement. Mais la palme du sommeil WTF revient à Newport Folk, où 35 % arrivent à dormir… juste à côté des enceintes live.
Heureusement, certains s’en sortent mieux. À Snowglobe (EDM), 70 % des gens apportent bouchons d’oreilles et masques, espérant grappiller quelques heures de répit.
Dormir en festival : mission impossible ?
Pas complètement. L’expert sommeil Martin Seeley recommande quelques gestes simples :
🛏️ Investir dans des bouchons et un masque
🎪 Choisir la zone “quiet camping”
🫖 Une tisane, un bon matelas, un peu de routine, même au bout du rouleau
Mais soyons honnêtes. Ce qu’on vient chercher en festival, c’est parfois justement l’insomnie volontaire. Ce moment de transe douce, quand le corps sature et que l’esprit plane.
Et tant pis si on met trois jours à s’en remettre.