La Peacock Society, cette année, nous a rappelé pourquoi nous aimons tant la nuit. C’était un retour en warehouse, un clin d’œil nostalgique à l’époque où les festivités ne connaissaient pas l’horizon du jour, mais embrassaient l’obscurité chaleureuse des nuits parisiennes. Notre équipe de Clubbing TV, réduite à trois au lieu de quatre — Vicky nous ayant malheureusement quittés pour une mésaventure d’intoxication à l’eau lors d’un autre évènement —, avait hâte de redécouvrir le festival qui, pour l’occasion des Jeux Olympiques, avait troqué le cadre bucolique du Parc de Choisy pour une ambiance industrielle nocturne. Et nous avons su apprécier cette métamorphose, oscillant entre l’enthousiasme de danser en journée sous les arbres et le confort rassurant d’un bon vieux warehouse la nuit.


Pic by Juliette Leigniel

Le site, transformé en un petit village de musique électronique, était à la fois vaste et intime. Les grandes warehouses résonnaient des basses profondes, tandis que les plus petites scènes, cocooning et suantes de buée, invitaient à la danse effrénée. Chaque scène, un écosystème en soi, vibrait au rythme de sound systems de qualité, même si celui de la main stage nous offrait une acoustique où la voix des voisins se mêlait parfois trop à celle des artistes.

Dès notre arrivée, l’organisation impeccable nous a séduites : une fluidité qui se faisait sentir dans chaque recoin du festival. Bien sûr, un peu d’attente aux bars et toilettes était à prévoir, mais rien qui ne puisse entacher l’expérience. Nous avons pu faire quelques rencontres lors de ces petits moments d’interludes et passer un peu de temps avec nos caméras éteintes.
Ce qui nous a vraiment plu, c’est l’atmosphère chaleureuse qui enveloppait le site, tel un petit village cozy où les grandes warehouses côtoient des scènes plus intimes. Les coins d’herbes étaient devenus le théâtre de moments de détente impromptus, où les gens s’asseyaient pour profiter du spectacle d’un autre point de vue. Nous avons trouvé une belle harmonie dans ce contraste entre grandeurs et petitesse, entre énergie explosive et moments de calme.

Pic By Juliette Leigniel

Notre mission? Redonner la parole au dancefloor. Et c’est ce que nous avons fait, armées de nos gears et de notre détermination, renforcée par un peu de “liquid courage”. Un grand merci à chacun-e d’entre vous pour votre accueil chaleureux et vos échanges sincères. Nous avons constaté un public légèrement plus âgé, une nuance qui a ajouté une profondeur bienvenue à l’expérience. La scène techno était respectée avec des comportements exemplaires : respect des espaces personnels, gestes polis, et surtout, des gens qui dansent, et qui dansent bien, comme dans la Glass House, nous offrant un tableau vivant de pure joie.

Nos discussions ont révélé un consensus clair : la majorité était ravie du retour au format warehouse nocturne, enchantée par la présence de Skrillex et Marlon Hoffstadt, et impressionnée par l’ambiance générale du festival. Les petites scènes, particulièrement celles où la sueur et la buée se mêlaient dans une danse effervescente, ont été les véritables joyaux de cette édition.

Côté musique, nous avons eu nos coups de cœur : NOORIYAH, Broodoo Ramses b2b Missy Da Kunt, Mira Ló, Leo Pol et Léa Occhi nous ont envoûtées par leur énergie et leur talent. Cependant, Horsegiirl et Marlon Hoffstadt, bien que très attendus, nous ont laissées sur notre faim. Leurs sets, malgré de bons morceaux, nous ont semblé plus comme un showroom de tracks efficaces qu’une véritable épopée musicale. La brièveté des sets de festival ne permettant pas toujours de construire une histoire, les longs formats nous ont manqué.

En conclusion, Peacock Society 2024 a été une réussite éclatante : une organisation irréprochable, une ambiance magique, et un lieu à la fois spacieux et intime. Nos cœurs ont été conquis par les petites scènes qui débordaient de sueur et de chaleur humaine.

À tous ceux que nous avons croisés et avec qui nous avons partagé un moment, merci. Votre énergie nourrit notre passion et confirme que, même dans le tumulte d’un festival, la magie de la connexion humaine danse toujours au premier rang.
Peacock, nous reviendrons, avec des attentes élevées et des cœurs ouverts, prêtes à écrire encore une page de notre histoire nocturne.
Bravo et à l’année prochaine !

ENGLISH

This year, the Peacock Society reminded us why we adore the night so much. It marked a nostalgic return to warehouse parties, echoing a time when celebrations didn’t see the dawn but embraced the warm darkness of Parisian nights. Our Clubbing TV team, albeit reduced to three from four — with Vicky regrettably absent due to a water-related mishap at another event — was eager to rediscover the festival. With the Olympic Games prompting a venue change from the bucolic Park of Choisy to an industrial nighttime setting, we keenly embraced this transformation, torn between the excitement of daytime dancing under the trees and the comforting embrace of a familiar warehouse night.

The venue, transformed into a quaint electronic music village, felt both expansive and intimate. The larger warehouses pulsed with deep bass, while the smaller, steamy, fog-laden stages beckoned for uninhibited dancing. Each stage, an ecosystem unto itself, hummed with high-quality sound systems, although the main stage’s sound allowed the chatter of neighbors to blend too readily with the artists’ performances.

Upon arrival, we were captivated by the flawless organization: a smooth flow was evident throughout the festival grounds. Naturally, some waiting at the bars and restrooms was expected, but it was nothing that could detract from the experience. These brief interludes gave us a chance to mingle and take a moment away from our cameras.

What we truly loved was the warm atmosphere enveloping the site, like a cozy village where large warehouses met more intimate stages. Patches of grass became the backdrop for spontaneous relaxation, where people sat to enjoy the show from a different vantage point. We found a beautiful harmony in this contrast between grandeur and quaintness, between explosive energy and moments of calm.

Our mission? To give the dancefloor a voice. And that’s precisely what we did, armed with our gear and bolstered by a bit of “liquid courage.” A heartfelt thank you to everyone for your warm welcomes and genuine interactions. We noticed an audience that was slightly older, adding a welcome depth to the experience. The techno scene’s etiquette was well respected: personal spaces were honored, polite gestures exchanged, and above all, people danced—and danced well—especially in the Glass House, creating a vibrant tableau of pure joy.

Our conversations revealed a clear consensus: the majority were thrilled with the return to a nighttime warehouse format, delighted by the appearances of Skrillex and Marlon Hoffstadt, and impressed by the overall festival vibe. The smaller stages, particularly those where sweat and condensation mixed in an effervescent dance, were the true gems of this edition.

Musically, we had our favorites: NOORIYAH, Broodoo Ramses b2b Missy Da Kunt, Mira Ló, Leo Pol, and Léa Occhi captivated us with their energy and skill. However, despite anticipation, Horsegiirl and Marlon Hoffstadt left us wanting more. Their sets, while filled with solid tracks, felt more like a showcase of effective songs rather than a true musical journey. The brevity of festival sets often doesn’t allow for storytelling, and we missed the longer formats.

In conclusion, Peacock Society 2024 was a resounding success: impeccable organization, magical vibes, and a venue that was both spacious and intimate. Our hearts were won over by the smaller, sweat-drenched stages brimming with human warmth.

To everyone we met and shared a moment with, thank you. Your energy fuels our passion and confirms that even amidst a festival’s tumult, the magic of human connection always dances front and center.
Peacock, we’ll return, with high expectations and open hearts, ready to write another chapter in our nighttime story.
Kudos, and see you next year!